Dans cette série d’articles, nous vous proposons de faire le zoom sur ce que revêt la notion de handicap. Au travers de la loi datant du 11 février 2005 reconnaissant l’existence de 7 grandes typologies de handicap, de nombreux troubles, affections, et autres pathologies font aujourd’hui partie du champ du handicap. L’élargissement de cette notion a permis de prendre en compte un large spectre de troubles, plus ou moins rares et méconnus.
Ainsi dans cette série, chaque article sera l’occasion de (re)découvrir une situation de santé pouvant faire l’objet d’une RQTH (Reconnaissance en Qualité de Travailleur Handicapé). Cette reconnaissance administrative, gérée par la MDPH et strictement rattachée au domaine professionnel, donne accès à un ensemble de droits spécifiques permettant d’assurer une meilleure inclusion professionnelle en agissant sur l’adéquation santé / poste.
Débutons cette découverte par le diabète de type 1 : affection chronique pouvant être reconnue comme maladie invalidante.
Connaissez-vous le diabète ?
Le diabète est une maladie chronique caractérisée par la présence d’un excès de sucre dans le sang, appelé l’hyperglycémie.
On distingue deux types de diabète dont les origines et symptômes sont divers :
· Le diabète de type 1, suppose une absence totale de production d’insuline, autrement appelée l’insulinodépendance. Ce type de diabète apparaît souvent durant l’enfance ou l’adolescence et nécessite d’avoir recours à un traitement tout au long de sa vie.
· Le diabète de type 2 est, quant à lui, associé à une mauvaise utilisation de l’insuline par les cellules de l’organisme. Il s’agit de la forme la plus répandue, car elle concerne 92% des cas de diabète. Il apparaît généralement plus tardivement (en moyenne autour de 40 ans) et résulte d’une combinaison de facteurs génétiques, environnementaux et liés au mode de vie.
Comment le diagnostiquer ?
À l’aide d’un bilan sanguin qui mesure le taux de sucre présent dans le sang. Lorsque celui-ci est supérieur aux valeurs « normales » (soit 2g/l au cours de la journée) il indique un dérèglement de l’insuline. Le diabète de type 1 est souvent diagnostiqué en amont, au travers de la présence de symptômes (sensation de soif constante, perte de poids inexpliquée, fatigue chronique, troubles de la vision…).
Suivant le diagnostic, ce trouble de santé peut ouvrir droit à une Reconnaissance en Qualité de Travailleur Handicapé, rendant possible l'adaptation de l’environnement de travail.
Dans le champ du handicap, nous retrouvons majoritairement les cas de diabète de type 1. C’est la raison pour laquelle nous allons nous centrer plus spécifiquement sur cette forme, encore aujourd’hui trop peu connue.
Zoom sur le diabète de type 1
Cette forme de diabète, auparavant appelée diabète insulinodépendant ou diabète juvénile, se caractérise par une absence totale de production d’insuline, hormone responsable de la régulation du taux de glucose présent dans le sang. Cette absence entraîne des répercussions sur l’organisme se trouvant dans l’incapacité de maîtriser l’apport en glycémie. Les personnes atteintes de cette forme de diabète doivent donc réaliser des injections d’insuline quotidiennement, de façon à maintenir leur taux tout au long de la journée.
Ce type de diabète est identifiable très jeune, généralement avant l’âge de 20 ans. Cependant, les causes exactes d’apparition demeurent encore inconnues, bien que l’on admette que des prédispositions génétiques associées à certains facteurs environnementaux peuvent en être la cause.
Handicap & emploi
Une personne atteinte de diabète de type 1 peut tout à fait mener une vie professionnelle ordinaire. Néanmoins, certaines situations peuvent s’avérer délicates dans la gestion de la maladie. Ces personnes peuvent ressentir une importante fatigue, des troubles de la vision, des vertiges voire même des nausées et vomissements. Pour éviter ces situations, il est alors essentiel de réaliser des contrôles réguliers du taux de sucre présent dans le sang. En fonction de celui-ci, la personne diabétique peut être amenée à effectuer des injections au cours de la journée, y compris au travail.
Fort de ce constat, il est essentiel de porter une attention particulière à l’environnement professionnel. Prenons l’exemple d’un poste nécessitant des déplacements réguliers : un diabétique devra être attentif à son niveau de fatigue, se réserver des pauses régulières afin de contrôler son taux de glycémie et possiblement, trouver un lieu pour réaliser son injection. Il devra donc avoir anticipé le transport de son traitement, qui doit être conservé à température adaptée. Sans compter l’organisation des repas : une personne atteinte de diabète doit être attentive à son alimentation afin de ne pas favoriser un pic de glycémie, susceptible de provoquer une crise. Il en va de même pour les postes à horaires décalées : le diabète suppose de respecter une certaine régularité dans les heures de repas et de bénéficier d’un temps de repos suffisant pour limiter la fatigue.
Au travers de ces exemples, nous pouvons entrevoir l’importance que revêt l’adéquation santé /poste qui doit donc être interrogée avec la personne, quel que soit son environnement de travail.
Les bonnes pratiques en milieu professionnel
Quelques bons réflexes peuvent être adoptés pour permettre à votre collaborateur de bénéficier de plus de confort dans son travail.
Tout d’abord, la bienveillance et l’écoute sont des principes essentiels pour favoriser une meilleure inclusion, et ce, quelle que soit la situation de santé de la personne. Alors ne négligez pas les espaces d’écoute et les temps d’échanges privilégiés.
Comme évoqué précédemment, les personnes insulinodépendantes peuvent avoir à réaliser des injections de manière régulière. Proposer un espace dédié à leur prise de traitement (salle de pause, salle de réunion…), autre que les toilettes du bâtiment, sera fortement apprécié et leur permettront de se sentir plus intégrées.
Interrogez l’environnement de travail et anticipez les possibles impacts associés aux changements organisationnels. Gardez en tête que le diabète est une maladie évolutive et fluctuante : certaines périodes peuvent s’avérer plus compliquées que d’autres, alors sachez rester à l’écoute.
Enfin, soyez vigilant aux signes de fatigue, et n’hésitez pas à proposer votre aide lorsque vous sentez votre collègue « en difficulté ». Attention cependant à ne pas trop en faire : la personne est en droit d’accepter au non votre aide, alors respectez son choix.
Ces bonnes pratiques ne sont évidemment pas exhaustives et doivent être interrogées au regard du contexte. Comme pour toute situation de handicap, le plus important est avant tout de rester à l’écoute de son collaborateur et de réfléchir ensemble à des solutions répondant à SES besoins !
Pour en savoir plus sur le sujet, n’hésitez pas à contacter Handifeel’s !
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L'équipe HANDIFEEL'S
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